Les raisons du dopage et son organisation

A) Les raisons du dopage

        Aujourd'hui , beaucoup de sportifs se dopent pour différentes raisons , voyons lesquelles :

    En premier lieu , l'obligation de résultats. Eric Maitrot qui a obtenu le prix Sport Scriptum 2003, remis par l'Union syndicale des journalistes sportifs de France, pour son livre "Les scandales du sport contaminé : Enquête sur les coulisses du dopage" nous rapporte : "Le problème de fond, c'est qu'à partir du moment où l'on est sportif professionnel, le but est d'être le meilleur. Mais un premier, il ne peut, par définition, n'y en avoir qu'un. Et vu que dans le système actuel, chacun pense que son voisin est dopé, tout le monde se dope pour être sûr de ne pas être pénalisé. En résumé, le dopage entraîne le dopage. L'un des grands sujets de discussion des sportifs de haut niveau est d'ailleurs de savoir ce que prend le voisin." En somme on voit que les sportifs se dopent pour ne pas se retrouver pénalisés par rapport aux autres.                                                                                                                                                                                                                                    Dans tous les sports, l'argent tient une place de plus en plus importante, reléguant l'éthique sportive au second plan. Dans l'Equipe du 5 janvier 2004, Serge Dassault, PDG du Groupe Dassault et propriétaire du club de football FC Nantes, déclare : "Le FC Nantes est une entreprise commerciale". Plus loin, il précise : "Le rôle du président du club c'est que l'équipe gagne (...) et que le club gagne de l'argent".

    On voit qu'aujourd'hui , le plus important ce n'est pas de se faire plaisir dans le sport que l'on pratique mais c'est de produire une grande performance. Cela peut expliquer que certains athlètes se dopent pour parvenir à ces performances. Cette raison du dopage doit cependant être relativisée car le dopage est aussi répandu à des niveaux sportifs où l'argent joue un rôle quasiment nul.                    

    La surcharge du calendrier sportif. Cet argument est fréquemment avancé. Pourtant, il semble très relatif. En effet, n'y aurait-il qu'une seule course ou par an ou qu'un seul match par semaine , le dopage n'en disparaitrait pas pour autant, au contraire ! On peut aussi remarquer que les distances parcourues lors des derniers Tour de France a plutôt eu tendance à diminuer sans qu'on n'observe de réduction des pratiques dopantes, bien au contraires.

Nous pouvons trouver également comme raisons :

L'intensification des charges d'entraînement , la promotion d'images de produits dopants, les habitudes de consommation de la société, les effets du stress et l'absence de préparation à l'échec sportif, le manque d'investissement diversifié, la pression ou le désintéressement familial, la médicalisation des structures sportives, la pression du milieu et bien évidemment la compétition.

 

B) Les controles anti-dopage

        Mais toutes ces raisons pour se doper amènent de plus en plus de contrôles antidopage. Le nombre de sportifs dopés étant en forte croissance , le nombre de contrôles grandit tout comme le nombre de personnes étant dopées.

Les sportifs qui vont toujours plus loin dans leur pratique du dopage, amènent de plus en plus de contrôle. Ces contrôles essaient d'empêcher le plus possible les athlètes de se doper.

 

                                  

Un contrôle antidopage consiste à opérer sur un sportif un prélèvement urinaire, sanguin, salivaire ou dans l’air expiré, afin de rechercher et d’identifier en laboratoire les produits interdits ou soumis à restriction d’usage que ce sportif aurait éventuellement absorbé.

N’importe quel sportif peut être contrôlé du moment qu’il participe à une compétition agréée par une fédération ou à un entraînement. Au moment du contrôle, il faut que l'athlète se présente au préleveur avec sa pièce d’identité. Ensuite, le médecin propose au sportif de choisir les flacons de prélèvements parmi plusieurs. Puis, le médecin doit obligatoirement accompagné le sportif aux toilettes pour réaliser le prélèvement.

Après le contrôle, les flacons sont envoyés au département des analyses de l’agence française de lutte contre le dopage où les urines sont analysées. Si le laboratoire ne décèle pas de produits interdits, alors le contrôle est négatif et la fédération concernée informe le sportif. Dans le cas où le laboratoire décèle un produit interdit, le contrôle est positif. Si le résultat est inchangé, la fédération concernée décidera des éventuelles sanctions à prendre contre le sportif après l’avoir entendu.

Tout ces contrôles empêchent les sportifs d'aller toujours plus loin, même si tous les sportifs dopés ne sont malheureusement pas contrôlés positifs. Afin également d'être clair sur les produits interdits ou non, L'agence mondiale anti-dopage a rédigé une liste de produits et méthodes interdites :

Produits interdits hors et en compétition :

_Substances non approuvées

_Agents anabolisants

_Stéroïdes anabolisants androgènes

_Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances apparentées

_Béta-2 agonistes

_Modulateurs hormonaux et métaboliques

_Diurétiques et autres agents masquant

Produits interdits en compétition :

_Stimulants

_Narcotiques

_Cannabinoïdes

_Glucocorticoïdes

Ainsi qu'une liste de méthodes interdites :

_Manipulation de sang ou de composants sanguins

_Manipulation physique et chimique

_Dopage génétique 

                             

Graphique representant le nombre d'echantillons analysés dans differentes disciplines sportives en 2012