La recherche de dopage pour le futur

A_Pourquoi le dopage va-t-il toujours plus loin ?

 

        Incarnation de l'effort, de l'excellence et de la réussite, les athlètes de haut niveau sont devenus des icônes modernes. À l'échelle mondiale, les compétitions qu’ils disputent constituent le plus grand des spectacles. Il y a des conséquences fréquentes : recours au dopage presque systématique, surmédicalisation constante, accélération des rythmes d’entraînement, réduction des temps de récupération ou de repos après blessure, obsession du record... Dans la course vers toujours plus de médailles et toujours plus de spectacle, combien de temps encore la performance à tout prix passera-t-elle avant la santé des athlètes ?

 

B_Une nouvelle forme de dopage : La thérapie génique

        Aujourd'hui le dopage est arrive a son paroxysme. Tous les athlètes de haut niveau sont pratiquement arrive au maximum de leur performances. C'est pourquoi aujourd'hui de nombreux athlètes cherchent de nouvelle méthodes dopantes , plus efficaces que les précédentes. Les contrôles anti-dopages étant eux aussi arrive au maximum de leurs capacités de contrôles, une nouvelle méthode est en train d'arriver chez les sportifs de haut niveau. Les différentes instituts contre le dopage commencent déjà a fonder des règles contre cette nouvelle méthode.

Cette nouvelle pratique, est une méthode utilise dans la médecine pour soigner des maladies génétiques qui sont du à des mutations dans les gènes de la personne malade.

 

Aujourd'hui cette pratique étant développés pour les personnes malades , certains sportifs commencent a la détourner afin d'améliorer leurs performances physiques et mentales. Ils effectuent un échange entre leurs gènes et des nouveaux gènes plus puissants. Par exemple on peut changer le gène qui permet de courir plus vite ou encore de sauter plus haut. Ce dopage du futur est appelé : la thérapie génique.

 

La thérapie génique ou le dopage génétique est défini par l'Agence mondiale antidopage comme « le transfert d'acides nucléiques ou de séquences d'acides nucléiques » et « l'utilisation de cellules normales ou génétiquement modifiées ayant la capacité potentielle d’améliorer la performance sportive ».

Cette nouvelle méthode qui semble venue de la science-fiction est au cœur des préoccupations de l’Agence mondiale antidopage. Personne ne sait si des athlètes profitent déjà de cette avancée médicale, destinée à l’origine à soigner les patients victimes de mutations génétiques héréditaires. Les tests effectués sur des souris de laboratoire prouvent que les effets secondaires sont nombreux.

Le dopage est, et restera sans doute longtemps un fléau dans le sport, à tous les niveaux ; mais avec le dopage génétique, un pallier est franchi dans les techniques de tricherie.

 

Plus la recherche médicale progresse, plus elle met en avant les causes génétiques des maladies. C’est pour cela que l’on développe des thérapies «géniques». Mais avant même que ces thérapies ne soient accessibles aux malades, certains sportifs rêvent de les utiliser pour améliorer leurs performances sportives. La seule chose que l'on sait aujourd'hui , c'est que le moindre sportif qui se risquerait a cette technique mettraient sa vie en danger. Aujourd'hui on ne connait pas les effets du dopage génétique a long terme sur un corps sain.

Depuis 1990, plus de 800 essais cliniques de thérapies géniques ont été entrepris sur plus de 5000 patients, avec des résultats parfois impressionnants, notamment sur des enfants souffrant de déficiences immunitaires et de différents types de cancers. Mais les médecins espèrent pouvoir soigner d’autres maladies dans un futur assez proche comme le cancer, les troubles cardio-vasculaires, maladies héréditaires rares du système immunitaire ou encore des atrophies musculaires en remplaçant les gènes malades ou défectueux par des gènes sains.

 

Comment se deroule une therapie genique ?

    Des virus porteurs de gènes thérapeutiques peuvent être directement injectés dans l’organisme du patient, une méthode peu sûre. Celle consistant à mettre le gène en contact avec les cellules cibles à l’extérieur du corps semble plus prometteuse ; on parle alors de technique in vitro. Il faut prélever des cellules dans l’organisme et les restituer plus tard. Ces cellules doivent être résistantes pour que le gène puisse rester actif longtemps dans le corps. On peut par exemple utiliser des globules blancs (cellules T) ou des cellules de la moelle osseuse, qui forment les globules rouges et blancs. Mais on peut aussi en considérer d’autres comme les cellules souches prélevées dans les muscles. Cependant, même avec des méthodes très efficaces pour introduire des gènes normaux dans les cellules défectueuses, il n’y a aucune garantie que le gène fonctionnera correctement. Cette approche est appelée «thérapie génique somatique» dans la mesure où les cellules traitées ne sont pas des cellules germinales (sperme et ovules). Les transformations génétiques sont ainsi limitées à l’individu et ne sont pas transmises à sa descendance. La thérapie génique avec des cellules germinales est contestée du point de vue éthique et interdite dans de nombreux pays.

 

                              Schéma des différentes étapes de la thérapie génique

 

Les effets secondaires graves des thérapies géniques sont assez rares sous des conditions cliniques strictement contrôlées et avec du matériel génétique sain. Les tests cliniques montrent que les thérapies géniques sont assez sûres, mais pas sans risque.

Il est impossible de prévoir les conséquences à long terme. On sait que quand un athlète dopé ne consomme plus d’anabolisants, les effets sur la croissance des muscles cessent. Mais il est impossible de contrôler ou d’éliminer des facteurs de croissance une fois qu’ils sont injectés. Ils pourraient par exemple faire grossir des cellules tumorales (des cellules devellopant une tumeur). Concernant l’EPO, on peut certes arrêter une cure mais un athlète ayant reçu des gènes externes aurait toujours des valeurs sanguines élevées, avec les risques connus d’infarctus et d’attaque cérébrale.

 

Cependant ceratins sportifs n'ont pas besoin d'avoir recours a cette therapie. Ils possèdent naturellement des genes qui les rendent plus fort que les autres.

Sans le savoir, Eero Mäntyranta possédait un avantage génétique sur ses concurrents. Son corps produisait naturellement plus de globules rouges que la moyenne, le rendant plus endurant.

Il a décroché sa première médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 1960 à Squaw Valley dans le relais 4 × 10 kilomètres, à l’âge de 23 ans. Personne ne croyait ce jeune Finlandais capable d’un tel exploit. Soupçonné de dopage à maintes reprises, Mäntyranta a toujours clamé son innocence. Deux décennies plus tard, des spécialistes en biologie moléculaire découvrirent son secret: une mutation génétique rare qui permettait à son sang de transporter une quantité inhabituelle d’oxygène. Mäntyranta possédait ainsi un avantage naturel sur ses concurrents. La même mutation génétique a été observée chez de nombreux proches, environ 200 à ce jour.

 

                                                               Eero Mäntyranta